Pour une alimentation plus équilibrée

Aujourd’hui, en France, un adulte sur deux et près d’un enfant sur cinq souffre de surpoids ou d’obésité, avec des conséquences graves sur la santé, notamment […]

Aujourd’hui, en France, un adulte sur deux et près d’un enfant sur cinq souffre de surpoids ou d’obésité, avec des conséquences graves sur la santé, notamment des maladies cardiovasculaires et le diabète. Face à ce constat, il est impératif d’intensifier nos efforts collectifs pour améliorer la santé publique. Une alimentation équilibrée, pauvre en sucres, sel et graisses, et riche en fibres, est essentielle pour prévenir les maladies chroniques et favoriser un vieillissement en bonne santé. De plus, il est crucial de soutenir les produits durables et de qualité pour garantir une rémunération équitable des agriculteurs.

Depuis plusieurs années, les ministères de la Santé et de l’Agriculture agissent pour améliorer la nutrition de la population à travers des programmes comme le Programme national Nutrition Santé (PNNS) et le Programme national pour l’Alimentation (PNA), tout en mobilisant des leviers tels que l’éducation à l’alimentation. Cependant, face aux enjeux environnementaux, agricoles et sanitaires, il est devenu urgent d’accélérer la transition vers des systèmes alimentaires plus sains et durables, favorisant la souveraineté alimentaire.

Pour garantir une meilleure santé à tous et réduire les inégalités sociales, il est nécessaire de repenser l’offre alimentaire. Le gouvernement entend ainsi engager une transition ambitieuse pour offrir à chacun un accès à des produits alimentaires de meilleure qualité nutritionnelle, produits de manière durable et responsable. L’objectif est également d’assurer plus de transparence sur la qualité de l’offre alimentaire, dans une démarche collective avec tous les acteurs de la filière agroalimentaire.

Afin d’offrir aux consommateurs des produits plus sains et durables, les ministères de la Santé et de l’Alimentation lanceront cette année de nouveaux accords collectifs. Ces accords viseront à réduire progressivement les teneurs en sel, sucres et graisses, tout en augmentant la quantité de fibres dans certaines catégories de produits, afin de répondre aux enjeux de santé publique tout en préservant les qualités gustatives des produits.

Les accords collectifs entre les filières ont déjà fait leurs preuves. Par exemple, lors du Salon international de l’agriculture en 2022, les professionnels de la filière boulangerie ont signé un accord collectif pour réduire progressivement la teneur en sel dans le pain. Résultats : une réduction de 25 % de sel dans le pain courant depuis 2015, de 18 % dans le pain complet et céréales depuis 2009, et de 10 % dans les pains de mie depuis 2019.

Les pouvoirs publics ont déjà identifié des catégories alimentaires sur lesquelles agir en priorité, et des concertations seront bientôt lancées avec les professionnels afin de conclure de nouveaux accords collectifs. Ces engagements porteront sur des objectifs de réduction des niveaux de sel, de sucres et de graisses, ainsi que des objectifs d’augmentation des fibres et d’amélioration de la durabilité et de la qualité des produits.

L’excès de sucres dans l’alimentation est l’un des facteurs majeurs de l’obésité et des maladies chroniques, notamment chez les enfants et les adolescents. Il est donc primordial de continuer à travailler sur la réduction progressive des teneurs en sucres dans les produits. Ainsi, les professionnels de la filière boulangerie-viennoiserie-pâtisserie ont déjà lancé des efforts pour réduire la quantité de sucre dans leurs produits.

L’ambition des ministères chargés de la santé et de l’alimentation est de signer au moins un accord collectif par an, afin d’améliorer la qualité nutritionnelle des produits alimentaires. Les travaux débuteront dès cette année avec les industriels pour réduire les niveaux de sel, de sucre et de gras dans nos aliments.